Nous avons enfin pu réaliser la mare du vallon. Les pluies interminables de cet hiver nous avaient empêchés de continuer le chantier. Cette nouvelle mare s’intègre dans un « réseau » de mares créant ainsi un corridor écologique. L’objectif étant de développer la biodiversité des zones humides sur la parcelle, nous laisserons vivre cette espace afin de permettre la libre circulation des espèces locales et ainsi obtenir un équilibre biologique pérenne.
Pourquoi une mare
La mare est un milieu très particulier pour la biodiversité. Nous en avions parlé il y a quelques semaines.
Forme de la mare
Afin d’obtenir un équilibre biologique pérenne et limiter l’assèchement de la mare, il est admis qu’une mare d’environ 250 m² est idéale pour l’épanouissement d’un nombre important d’espèces. Pour éviter l’assèchement de la mare en été et pour protéger le milieu aquatique du gel en hiver, il est généralement conseillé d’avoir une profondeur minimale d’un mètre. Nous avons opté pour une mare d’environ 250 m² et d’une profondeur de deux mètres dans sa partie la plus profonde.
La berge nord (exposée sud) a une pente douce et la berge sud une pente plus abrupte.
Nous aménagerons la mare afin de diversifier les habitats. On installera de nombreux refuges, aussi bien au niveau des pentes (petits rochers, pierres…) que sur les berges de la mare : tas de pierre, tas de buches, de brindilles, pommes de pin, perchoir.
Développement naturel de la zone
Un couloir non fauché sera laissé de part et d’autre de la ligne d’écoulement ainsi qu’autour de la mare (environ 10 m) pendant une ou deux saisons afin de permettre la libre circulation des espèces et le ressemage naturel de la flore locale spécifique à ces milieux. Des clôtures ont été installées afin d’exclure cette zone de la pâture des futurs moutons et ânes.
A l’est, de la mare nous avons réalisé une digue d’argile afin de pouvoir passer de chaque côté de la ligne d’écoulement sans compacter la terre ou déranger cette biodiversité.
Au sud de la mare nous planterons quelques arbres qui pourront se plaire dans ce milieu humide (muriers, saules, bouleaux, aulnes) à une distance d’environ 5 m de la mare afin de l’ombrager et que les racines ne percent l’argile de celle-ci.
Et après ? …. une forêt comestible ?
Nous observerons l’évolution de cette mare et de sa « mise en réseau ». Nous interviendrons éventuellement pour installer des plantes locales issues d’autres mares environnantes, installer de nouveaux refuges (perchoirs, nichoirs, tas de pierres, de brindilles, de tiges creuses …), et pourquoi pas, réaliser une forêt comestible, non loin de la mare ou autour de la mare. C’est un projet que nous sommes en train de faire murir … Et si vous voulez en savoir plus sur les forêts comestibles, un site web : l’association « Forêt gourmande ».