Sous un ciel ensoleillé de septembre, l’AGAP (Association Girondine pour l’Agriculture Paysanne) a organisé une formation de deux jours, animée par Alain Malard, consultant vitivinicole expert en agriculture biologique, biodynamique et en hydrologie régénérative et Alain Vidal, Consultant Viticulture & Œnologie – Permaculture & Agroécologie.
Cette formation avait pour objectif d’initier les participants aux principes de l’agriculture régénératrice. Ils ont appris à identifier les différentes énergies présentes dans chaque parcelle, à adopter une vision globale de l’activité biologique et à mieux comprendre le fonctionnement des sols. L’accent a également été mis sur l’analyse du relief, avec un focus particulier sur les aspects topographiques et hydrologiques. Les participants ont été introduits aux techniques de traçage des courbes de niveau et ont suivi un processus pas à pas pour réaliser un design agroécologique.
Installé.e.s en tant qu’arboriculteur.ice.s, éleveur.euse.s de poulets de chair et de poules pondeuses, nous cherchons des personnes pour nous rejoindre dans la co-création d’une ferme collective diversifiée. Notre souhait est de développer une ferme aux activités agricoles nourricières, agroécologiques, avec des produits certifiésBIO. Nous envisageons les productions suivantes : fruits et petits fruits (déjà installés) ; poulets de chair et œufs (en cours d’installation) ; légumes (maraîchage) et pépinière d’arbres fruitiers, mais nous restons ouvert.e.s à d’autres activités agricoles.
Envie de co-construire une ferme collective* agroecologique ?
Qui ?
Aucun prérequis ! Nous n’avons aucune exigence particulière pour les personnes que nous recherchons, si ce n’est de partager les valeurs exprimées dans le document « Notre vision aujourd’hui » (Cliquez sur ce lien). Elles doivent être motivées, disponibles, prêtes à s’engager pour quelques années, et avoir une âme de bricoleur.euse et de débrouillard.e. Un plus serait d’avoir la capacité agricole pour pouvoir enclencher plus rapidement l’installation.
Quoi ?
La structure que nous mettrons en place pourra avoir à sa disposition :
8 hectares de terres : 9000 m² de vergers irrigués clôturés, des prairies et bois, le tout certifié bio
une grande maison de 280 m² qui est déjà un lieu collectif pour travailler, se réunir, accueillir, héberger les visiteur.euse.s…
les infrastructures agricoles déjà en place : 2 petites remises, un hangar de 130 m² pour le stockage de la paille et de l’aliment poulets, 5 cabanes mobiles de 48 m² pour l’élevage des poulets et les poules pondeuses, un atelier de 50 m², un tracteur, des outils…
une deuxième maison de 130 m² qui pourra servir de logement à une ou des personnes du collectif (quelques travaux à prévoir)
Quelles activités ?
Les activités agricoles pourront être complétées par d’autres activités rémunératrices que nous avons déjà initiées :
Accueils de stages : agricoles, autonomie, eau, énergie, bien-être…
Hébergement : dans la maison ou sous forme de camping à la ferme
Repas à la ferme : un plat du jour pour quelques tables avec les produits de la ferme
Vente à la ferme : un accès avec parking et petit bâtiment proche de la route existent déjà
Comment ?
Dès qu’une petite équipe sera prête à s’engager, nous avons prévu d’être accompagné.e.s par une structure spécialisée dans la mise en œuvre des collectifs agricoles. Cette assistance nous aidera à mettre en place les structures juridiques et les modes de gouvernance nécessaires, de façon à transformer ce PFA (Putain de Facteur Humain) en opportunités plutôt qu’en obstacles ! Et pour que chaque personne du collectif puisse décider sur un même pied d’égalité, nous prévoyons de vendre les terres agricoles à la future structure juridique que nous mettrons en place, en faisant appel aux citoyens pour financer cet achat. Cela nous permettra de corriger les inégalités liées à la propriété foncière et de devenir des fermier.ère.s, au même titre que les autres membres du collectif !
Alors…Nous vous invitons à passer du temps avec nous en wwoofing, en stage, ou tout simplement en venant nous rendre visite pour une « balade dans le jardin » ! Pour prendre contact avec nous : Cliquez sur ce lien
Parce que oui !! Les fermes collectives répondent aux enjeux de l’agriculture d’aujourd’hui et de demain. L’agriculture a toujours été collective, il s’agissait jusqu’à présent essentiellement de collectifs familiaux, mais aujourd’hui, avec 45 % des agriculteur.rice.s français.es ayant plus de 55 ans, une vague de départs massifs à la retraite est attendue dans les cinq à dix prochaines années. Alors pour un retour massif à la terre, nous pensons que ce type d’organisation est l’une des solutions les plus pertinentes!
Une ferme collective : oui, mais pas n’importe laquelle! Une ferme qui porte les valeurs de l’agriculture paysanne
L’Agriculture Paysanne (Copyright FADEAR)
Les valeurs de l’agriculture paysanne, portées par les FADEAR, sont celles qui nous animent:solidarité, respect de la nature, valorisation des ressources abondantes, économie des ressources rares, recherche de transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles, viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations, raisonner toujours à long terme et de manière globale….
Depuis sa création en 1984, les FADEAR militent pour une société et une agriculture différentes. La Charte de l’Agriculture Paysanne montre clairement cette autre vision du monde. Pour en savoir plus, consulter également la vision des FADEAR
Ce groupe engagé a été le point de départ pour réfléchir et créer le syndicat Confédération paysanne en 1987.
* « La ferme collective, c’est un nouveau modèle pour s’installer à plusieurs, autour d’un projet agricole. C’est une autre forme d’organisation, une manière nouvelle de penser le travail. C’est un rythme respectueux des individus, des animaux qui vivent sur la ferme. C’est aussi un carrefour entre le monde rural et le monde urbain » (Maëla Naël pratique et propose la ferme collective)
Nous avons utilisé le four solaire fabriqué l’année dernière. Avec une température allant jusqu’à 150°C, nous avons pu, sans difficulté, stériliser les conserves de fruits et légumes.
L’eau n’est pas nécessaire à la vie, elle est la vie, Antoine de Saint-Exupéry.
La dernière ligne droite pour l’installation du système de récupération et de traitement de l’eau de pluie pour alimenter la maison a été réalisée ce week-end ! Merci à toutes les personnes qui ont aidé à cette installation:
Une cuve en béton de 50 m3 enterrée, une préfiltration de l’eau venant des gouttières du toit, une pompe dans la cuve, des tuyaux enterrés et une succession de filtres: 89 micron, 25 micron, 10 micron et pour finir le charbon actif et ses 5 micron de pouvoir filtrant.
Merci à Jean-Michel, pour son expertise, Manu et Léo, les MacGyver, Lina, Marion, Alhassana, Marie, Maxime, Olivier, Julien, Grégoire et Corentin, pour leurs muscles! Jan, un autre MacGyver et enfin, Bernard, le roi de la pelleteuse!